Archéologie industrielle  en Dauphiné

 

Pays Voironnais et massif de la Chartreuse

 

(Equipe de fouilles de Charavines -dir. M. Colardelle et E. Verdel-

et Musée Dauphinois à Grenoble -dir. J. Guibal-)

 

Version de 2011

 

 


 

LES 8  VALLEES ETUDIEES DEPUIS 1993

 

 

 

La vallée du Guiers vif est au nord immédiat de celle du Guiers mort

Il faut ajouter à ces vallées principales celle du Charmeyran à la Tronche (Chartreuse sud est)  et celle du Craponoz à Bernin – Crolles (Chartreuse est)

 

DESCRIPTION DES VALLEES

 

Les vallées industrielles et divers sites suivants ont été étudiés :

****** Situées autour du lac de Paladru

- vallée de l'AINAN (études réalisées de 1997 à 2003)

- vallée de la Haute BOURBRE (études réalisées de 1999 à 2001)

- vallée de la FURE (études réalisées de 1993 à 2003)

- vallées alimentant le lac de PALADRU (SURAND et COURBON) :

enquêtes sur le terrain réalisées de 2000 à 2001, fin des études en 2002

- vallée de l'HIEN (études réalisées de l'été 2000 à l'été 2003)

- vallée de la MORGE : (début en 2004 et fin en 2006)

****** Situées dans le massif de la Chartreuse

- vallée du Guiers (mort et vif) : début des études en 2007 – fin (provisoire ? ) 2010

Petites vallées du flanc est du massif (2005 et 2006) et tuileries du flanc ouest.

Fortifications sur la Bastille à Grenoble (2008)

Ensemble du massif : Les carrières de terres réfractaires (2011)

 

 

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Autour du lac de Paladru (le Pays Voironnais et ses bordures)

Trois vallées sont drainées vers le nord (Ainan, Haute Bourbre et Hien), les autres le sont vers le sud, vers l'Isère (vallées du lac, Fure et Morge). Elles ont toutes une origine marquée fluvio-glaciaire et elles présentent fréquemment des fonds de vallées humides (anciens marais et parfois étangs naturels).

Ces vallées sont enserrées entre des reliefs très nets qui ont compartimenté la paysage, imposant des axes de circulation bien définis, ce qui limita autrefois les relations entre vallées.

A l'issue d'un long passé avec une économie médiévale d'auto subsistance (les ateliers étaient des moulins au sens large : moulin à farine, à huile, taillanderie, à papier, textile, scierie etc), certaines vallées se spécialisèrent dans une petite pré - industrie (toiles de chanvre pour la Morge, métallurgie pour la Fure, papiers pour l'Hien).

Il fallut attendre la fin du XVIIIe siècle pour voir apparaître les prémices d'une industrie de type moderne (Fure, Morge et le début du XIXème siècle pour l'Hien).

Les autres vallées se développèrent plus tardivement après l'apparition d'un réseau routier efficace (vers 1850, 1860 et même les années 1910 avec l'arrivée des réseaux électriques). Le nombre de papeteries, d'usines consacrées aux textiles et d'usines métallurgiques s'accrut alors fortement (jusqu'à 60 dans la Fure soit en moyenne un site tous les 300 mètres !!!). Ce développement industriel avait sa cohorte d'ateliers tels que tuileries, scieries, tourneries, taillanderies)

De tout temps l'énergie prépondérante fut fournie par les roues hydrauliques puis les turbines hydrauliques : la gestion de l'eau devint rapidement un poste très important. Plus tard, vers la fin du XIXe siècle, des moteurs d'appoint apparurent (vapeur, électrique, diesel, à gaz pauvre etc).

Actuellement dans certaines vallées il ne reste que des friches industrielles et dans d'autres (Fure et Morge) une présence forte existe toujours (essentiellement des papeteries) parfois en conservant le métier d'autrefois. Ainsi dans la Fure, le site de Bonpertuis est dédié à la métallurgie depuis le XVe siècle. De même dans la Bourbre amont, le moulin de Bugnon fonctionne toujours et ceci depuis la fin des années 1400.

 

Fig : Ce graphique montre la prépondérance de l'énergie hydraulique dans la Fure. Actuellement dans toutes les vallées cette énergie est encore utilisée.

Le rôle de la vapeur pour entraîner une machine à vapeur fut limité, en particulier à cause du prix du charbon.

A l'exception des papeteries où cette vapeur (produite par une chaudière à vapeur timbrée au fil des décennies à 2 puis 5, 10, 15 et 18 kg/cm2)

 était obligatoire pour la fabrication de la pâte à papier et du papier. Son usage dans un tel moteur, permettait également de réserver les débits du canal nécessaires à cette fabrication puisque en basses eaux les turbines et les roues hydrauliques étaient mal alimentées.

Les calculs montrent que l'énergie électrique apparut au bon moment.

En effet au tournant des XIX-XXème siècles, l'énergie hydraulique devenait insuffisante (en particulier hors des fins de crue) et il fallait trouver une autre source n'énergie. Le coût du charbon excluait cette sorte d'énergie.

 

Dans le massif de la Chartreuse

 

Alors que les vallées précédentes sont encadrées par des reliefs de plus en plus modérés en allant vers l'ouest (mais néanmoins le col des mille martyrs, flanc ouest du Guiers Mort et flanc est de l'Ainan, culmine à 900 mètres) le massif de la Chartreuse (et son pendant sud, le Vercors) est un massif montagneux au climat rude (mais les Alpes proprement dites sont plus à l'est).

Contrairement au Vercors où des plateaux d'altitude existent, ce massif est découpé en vallées étroites et profondes séparées par des sommets calcaires (avec des karsts). Au sud la principale est celle du Guiers Mort et au nord celle du Guiers Vif.

Le Guiers Mort coule entre sa source à l'est et St-Pierre-de-Chartreuse vers l'ouest et ensuite jusqu'à St-Laurent-du-Pont vers le nord ouest. Ensuite il reçoit un affluent, le Merdaret qui coule du sud vers le nord et lui même prend la même orientation jusqu'à la confluence avec le Guiers Vif à Entre-deux-Guiers.

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LE GUIERS MORT

 

 

La particularité du Guiers Mort est la présence du monastère de la Grande Chartreuse. Les moines y imprimèrent une forte empreinte en particulier dans le domaine pré industriel (métallurgie essentiellement aux XVIIe et XVIIIe siècles).

Cette étude commencée au printemps 2007 s’est terminée en 2010 avec comme limite occidentale et nord ouest, St-Laurent-du-Pont.

Comme cette région a déjà été très étudiée, nous avons travaillé avec les recherches en archives des prédécesseurs.

L’effort a été porté sur une approche d’hydraulicien et d’ingénieur

 

Fig : L'arche de cet atelier du XVIIe siècle, subsiste en pleine forêt à côté du Guiers

 

Ces ateliers étant construits dans des endroits reculés, peu accessibles, les ateliers montrent des ruines (même limitées au bas des murs) identifiables et étudiables.

Le site de Fourvoirie excepté, les sites n’ont pas été modifiés au XIXe siècle et les ruines sont celles des bâtiments, des réseaux hydrauliques du XVIIe et du XVIIIe siècles.

Toutefois à Currière le réseau hydraulique encore visible est celui de la scierie (fin des années 1830 – début du XXe siècle) qui a pris le relais des martinets cartusiens

(sans toutefois le remplacer puisque le canal cartusien – totalement détruit - fut calé sous celui des forges)

Le site métallurgique de Fouvoirie a été comparé à la vallée de la Fure, haut lieu dédié à la métallurgie :

Comparaison des sites métallurgiques de Fourvoirie (Massif de la Chartreuse) et de la vallée de la Fure (Pays Voironnais).  18 pages 17 images 2010  Non édité.

 

 

Deux autres vallées ont été étudiées dans le massif  (façade est)

- le Charmeyran à la Tronche avec les moulins du monastère de femmes de Montfleury (Chartreuse sud est).

- le Craponoz avec le monastère de femmes des Ayes à Crolles et le moulin éponyme (Chartreuse est – à la demande de la municipalité)

 

A Grenoble (versant sud est de la Chartreuse)

Sur la colline de la Bastille (au dessus de Grenoble) les plans des ruines des fortifications construites sur ordre de Lesdiguières (entre 1591 et 1620) ont été levés.

Il subsiste des pans de murs hauts de 8 mètres, des oreillons et des murs avec des contreforts.

 

 

Fig : plan des fortifications de Lesdiguières (Bastille à Grenoble). Vue globale.

 

 

Enfin hors massif – mais la limite du Parc Régional de Chartreuse - des tuileries ont été étudiées à St-Joseph-de-Rivière. L’une d’entre elle a été protégée des destructions.

 

 

LE GUIERS VIF

 

Dans la vallée Du Guiers vif, la Communauté de Communes des Entremonts

nous a demandé d’étudier la source d’eau sulfureuse Germaine connue depuis la fin du XVIIIe siècle.

Fig : la source sulfureuse Germaine contre le lit du Guiers vif à St-Pierre-d’Entremont.

Au XIXe siècle, de nombreux moulins à grains existaient en amont du site sur ce torrent.

 

LA TOTALITE DU MASSIF DE LA CHARTREUSE

Etude des carrières de terres réfractaires (géologie, pétrographie, les modes de gisements, les exploitations (histoire, machines, production, les ouvriers)

 


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