VALLEE DE LA HAUTE BOURBRE

(située à l'ouest du lac de Paladru)

Agglomérations de Chabons, Virieu, Panissage, Chelieu, le Passage, St-André-le-Gaz

Version 2010

 

 

 

A l'extrême aval une vieille chapelle du XVII ème siècle subsiste, encastrée dans une soierie qui remplaça un moulin à grains. Le canal d'amenée de l'eau longeait ce moulin puis plus tard (seconde moitié du XIXe siècle) la soierie et un autre moulin qui subsiste plus à l'aval. Si sa roue hydraulique en bois, "de côté", a été détruite par le propriétaire, tous les mécanismes de meunerie subsistent (dernier usage durant la guerre de 1935-45). Le chemin en arrière plan était le grand chemin reliant Grenoble à Lyon.

 

Fig : Le gué sur la Bourbre (dans la commune de St-André-le-Gaz) a été équipé d'un moulin construit sur un canal dit "béal des moulins".

Il fut construit à une date non précisée (au moins le début du XVIIIe siècle) entre la route royale reliant les Abrets à la Tour du Pin,

ou Grenoble à Lyon, (là où se trouve la charrette) et une chapelle qui est visible à droite de l'image.

Si cette dernière (reprise dans l'usine de tissage) existe toujours, le moulin reconstruit au milieu du XIXe siècle fut détruit à la fin du même siècle.

 

La vallée de la Haute Bourbre orientée vers le nord-est s'incurve après la région étudiée vers l'ouest. La limite aval est à St-André-le-Gaz (gaz = gué). Elle est bordée par des collines bien marquées tant en rive droite qu'en rive gauche. Les versants sont plus pentus à l'amont et s'adoucissent à l'aval.

Le fond de vallée plus ou moins large, est monotone. De pente longitudinale faible, il fut toujours occupé par des marais et même des étangs à l'extrême aval. Quelques seuils et gués assurent les liaisons entre les rives.

Les versants au sud est sont presque tous générateurs d'écoulements (eaux souterraines). Ceux du nord ouest également, mais il y a des vallons secs ce qui en réduit l'intérêt : si le versant rive gauche est resté vierge d'ateliers - excepté à l'extrême amont et aval - le versant rive droite fut beaucoup mieux équipé.

Les voies de communication étaient disposées sur chaque rive reliant l'amont à l'aval. Il y avait quelques voies transversales vers Le Pin ou Valencogne.

Les ateliers puis les usines furent répartis irrégulièrement. La seule logique, pour les anciens moulins, semble être la proximité de demeures seigneuriales ou de seuils assurant les liaisons au travers des zones humides. Les usines, apparues tardivement vers 1860 (usines textiles et taillanderies), sont surtout concentrées à l'extrême amont, au centre vers Virieu et à l'aval à St-André-du-Gaz. Le développement industriel de la vallée resta limité mais quelques usines de natures diverses subsistent de nos jours.

 

Fig : Chronogramme montrant l'apparition, le développement et la fin des industries ayant colonisées la vallée de la haute Bourbre entre Chabons et St-André-du-Gaz.

 

Fig : Cette carte, complément du tableau précédent, montre la vallée au XVIIIe siècle vivant en autarcie, quoique des voies de communication

la reliant avec le sud et le nord existaient alors. Les seules usines sont à Pupetières (distillerie puis taillanderie et tuilerie) et à Virieu (sucrerie)

 

Fig : La carte est la complémentaire de la précédente puisqu'elle montre la vallée en cours d'industrialisation.

Le rôle des facteurs environnementaux apparaît.

 

Fig : Le vieux moulin au lieu dit les Barils (au sud) comprend un bâtiment typique d'un gruoir avec une belle charpente de toiture (clé pendante)

 

 

BIBLIOGRAPHIE EN RELATION AVEC CES TRAVAUX

 

Dans   L’habitat fortifié de Colletière à Charavines dans son environnement (M. COLARDELLE et E. VERDEL, dir.) :

J. CAPOLINI   et  A.SCHRAMBACH   L’environnement hydraulique de la haute vallée de la Bourbre. Décembre 2001.

BASE DE DONNEES :

A. SCHRAMBACH  et E. VERDEL Artisanat et industries dans la vallée de la Haute Bourbre du Moyen Age au XXe siècle. Décembre 2001.

Monographie :

A. SCHRAMBACH, H. ROSTANG et R. PAHUD Le gué de la Bourbre à St-André-le-Gaz (la Palud) . Chroniques Rivoises. n° 35 mai 2003

A. SCHRAMBACH L'histoire industrielle de la haute Bourbre (1ère partie). Chroniques Rivoises. Novembre 2003

A. SCHRAMBACH L'histoire industrielle de la haute Bourbre (2eme partie). Chroniques Rivoises. Mai 2004

Contribution à la rédaction de l'ouvrage suivant : Louis FOURNIER Virieu en Dauphiné, des hommes et des histoires. 2001

A. SCHRAMBACH Les ateliers et les usines sous le château de Pupetières. Chroniques Rivoises. Novembre 2005.

 

 

Fig : Le moulin de la Guinguette (ou de Monage) est cité dès les années 1300. Situé à Virieu (en fait sur la commune de Panissage)

il appartenait à la famille du même nom. Il fut construit d'abord directement sur le Bourbre (c'est ce que montre le dessin).

Maintes fois détruit par les crues il fut à la fin du XIXe siècle construit sur la rive gauche et alimenté par un petit canal.

La roue hydraulique - telle qu'elle apparaît sur une photographie- était alors du type "de coté".

 

 

Fig : Le moulin de Bugnon est cité dès la fin des années 1400. Il est toujours en activité depuis cette époque avec une constance remarquable de meunerie

(l’équivalent dans le domaine de la métallurgie est l’usine de Bonpertuis dans la Fure).

L'image montre l'état du moulin durant la seconde moitié du XVIIIe siècle (d'après le plan cadastral conservé auPassage).

Un bâtiment (disparu mais son petit canal d'amenée fut transformé en canal de surverse encore visible)

était séparé du corps principal et devait abriter un gruoir ou un battoir à chanvre.

 

 


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FIN