BASSIN DU LAC DE PALADRU

(communes du Pin, Montferrat, Paladru et Valencogne, Bilieu)

Version de 2011

 

 

Deux ruisseaux en coulant vers le sud ouest traversent le territoire puis se déversent

dans le lac de Paladru : le Surand et le Courbon

 

Les deux vallées se jettent dans le lac de Paladru dont l'un des exutoires est la Fure (les autres sont les infiltrations et l'évaporation). De ce fait on peut les considérer comme le bassin amont de la Fure.

A noter que les eaux du lac de Paladru proviennent des pluies directes sur le plan d’eau (dont il faut déduire l’évaporation), les apports des deux ruisseaux cités et les apports des eaux souterraines.

Les vallées du Surand à l'ouest (Valencogne, le Pin) et surtout du Courbon à l'est (Montferrat, Paladru) ont une hydraulicité très réduite. De ce fait les premières petites usines ont attendu l'arrivée des réseaux électriqies de Force et Lumière pour se créer (années 1920-30).

Le lac de Paladru orienté, grossièrement, nord-sud, est entouré de collines assez molles qui sont arrosées par de nombreuses petites sources. Il y a deux écoulements bien individualisés : à l'est, coulant vers le sud, vers le lac, le ruisseau du Rosay appelé à l'aval, ruisseau du lac. Il passe à coté de Montferrat et à Paladru. A l'ouest le ruisseau des marais qui passe à Valencogne et Le Pin. Il coule également vers le sud et se jette dans le lac. Rappelons que l'exutoire du lac est la Fure. Malgré la présence de ces écoulements, de médiocre importance, de sources et de nombreux marais et anciens étangs, la région n'a jamais développé d'industries basées sur l'énergie hydraulique. Il y eut toutefois quelques moulins à vocation alimentaire, peu nombreux et de faible envergure. Ils étaient presque tous construits sur la rivière, à la merci d'une crue destructrice (voir les figures). C'est un caractère archaïque, peu couteux, abandonné dans les autres vallées. Les sources captées appelées fontaines, les serves, sont nombreuses : des tentatives de faible ampleur pour aménager la région.

Les textiles étaient plutôt le chanvre dont Voiron fut sous l'ancien Régime, le grand centre de commercialisation.

 

Autrefois, il y avait quelques moulins dans les vallées du Surand et du Courbon

Fig : Le moulin du Rosay est construit sur le talus aval de la chaussée en terre de la serve éponyme. Cette dernière est alimentée par le Courbon.

L'image a été réalisée à partir d'une photographie des années 1950 et du cadastre napoléonien de 1823. Les archives ne citent pas cet atelier avant le XVIIIe siècle.

 

 

 

Fig : Les moulins, dont les propriétaires-constructeurs étaient les moines Chartreux de la Silve Bénite, étaient équipés de moulins à foulon afin,

entre autre, de fabriquer des robes de bure en laine .

Cet artifice n'est pas fréquemment cité dans la région (quelques mentions dans les vallées de la Fure, du Surand, de la haute Bourbre et de l'Hien).

 

 

L'absence de ressources hydrauliques importantes et de chemins de grande communication permettant de désenclaver la région, explique cet état de développement réduit. Une exception avant le XIXeme siècle, à l'extrême aval du ruisseau des marais, dans la région soumise à l'influence du monastère de la Sylve Bénite, là où les écoulements de ce ruisseau étaient les plus importants, quelques aménagements plus conséquents ont été autrefois réalisés (moulins de diverses natures). Plus tard, alors que les autres vallées s'équipaient d'usines importantes, et ceci dès le milieu du XIXeme siècle sinon avant, celles du bassin de Paladru, de petites dimensions, furent créées à partir des années 1910 et 1920. Elles étaient à l'origine équipées d'un moteur à huile lourde, monocylindre. L'électrification fut tardive et il n'y eut que deux usines mues par l'eau : une petite soierie à Valencogne et une grosse minoterie à Le Pin, là où le Surand cumule les débits de tout le bassin versant.

 

Fig : Chronogramme montrant l'apparition, le développement et la fin des diverses industries ayant colonisées les vallées du Courbon et du Surand.

 

 

Fig : Le moulin d'honnête Guiboud est cité dès les années 1300. Il ne subsiste plus que le seuil en travers du ruisseau. Ce moulin construit au dessus de la rivière (le Courbon)

représente un système archaïque sujet à de fréquentes destructions par les crues. L'image représente le moulin tel qu'il est dessiné sur le cadastre napoléonien de 1823.

 

BIBLIOGRAPHIE EN RELATION AVEC CES TRAVAUX

 

Dans  L’habitat fortifié de Colletière à Charavines dans son environnement (M. COLARDELLE et E. VERDEL, dir.) :

 

BASE DE DONNEES : A. SCHRAMBACH  et  E. VERDEL  Le bassin du lac de Paladru (Courbon et Surand) : artisanat et industries. décembre 2002

 

J. CAPOLINI   et  A. SCHRAMBACH   L’environnement hydraulique du bassin du lac de Paladru décembre 2002.

A. SCHRAMBACH Les vieilles chaussées en terre et les étangs en nord Isère. Le Monde Alpin et Rhodanien 2004

SCHRAMBACH  A.  Les chaussées en terre et les étangs.  Une catastrophe dans la vallée du Surand en 1725.

(Valencogne, le Pin) Isère – Dauphiné   5 pages . 2007

 

SCHRAMBACH A. vallée du Surand (le Pin – Isère). Destruction des barrages des Chartreux lors de la crue de 1725.

Essai de calcul de la crue. 08 2011    7 pages 3 figures.  Non publié.

 

 

Fig : Le moulin à huile Blanc est situé dans Valencogne. Construit probablement durant la seconde moitié du XIXe siècle, il a fonctionné jusqu'au début du XXe.

L'image représente le moulin animé par un rouet, l'eau étant acheminée par un cheneau en bois supporté par des chevalets.

Plus tard le rouet fut remplacé par une turbine de type Girard et le canal par une conduite en béton. L'eau était issue d'un étang avec une chaussée en terre et une bonde de vidange.

 


 

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FIN