VALLEE DE LA FURE

(située au sud du lac de Paladru)

Agglomérations principales de Charavines, Rives, Renage et Tullins-Fure

Version de 2011

 

 

La Fure fut longtemps dédiée à la métallurgie.

Au début il ne s'agissait que de quelques ateliers équipés de bas-fourneaux et de martinets transformant le fer en acier et en mettent en forme les armes blanches, les outils etc. Plus tard, après 1500, grâce au succès de l'acier rivois (issu de le fonte produite par des hauts-fourneaux) les forges à acier se développèrent. Au milieu du XIXe siècle, la métallurgie s'orienta vers les méthodes modernes (aciers puddlés etc).

On peut se poser la question suivante : pourquoi la Fure et pas une autre vallée ? Ainsi la Morge voisine ne supporta que quelques ateliers métallurgiques.

On peut présenter plusieurs causes : proximité de Grenoble, présence de voies de communication, liaison aisée avec la batellerie de la Fure, présence des nobles qui disposaient des capitaux, rôle des Lyonnais, qualité des aciers (pour l'époque !) etc mais ... elles s'appliquent aussi à la Morge.

En fait la cause principale réside dans la présence de l'affluent, le Réaumont, qui conflue avec la Fure à Rives. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les déversements du lac de Paladru qui soutiennent la Fure (spécialement durant les basses eaux, époque difficile pour tous les usiniers grands ou petits), mais ce sont les apports annuels des grosses sources sises à Réaumont.

Le calcul de la vidange du lac montre que les niveaux de l'eau (et donc les débits vers la Fure) chutent rapidement.

Ceci est confirmé par les textes d'avant la construction des vannes de Charavines : lors des étiages, le premier atelier sur la Fure (donc gêné par aucun atelier), un gros moulin à Charavines, ne pouvait faire fonctionner toutes ses machines ensemble.

Les sources de Réaumont ont fait l'objet d'études poussées par nos soins. Les débits sont élevés et leur décroissance dans le temps est faible. Les textes et les cartes montrant l'implantation des ateliers sont sans ambiguité : les premiers ateliers métallurgiques, entre 1300 et 1500, étaient sur la Fure aval après Rives, au XVIIIe siècle, la carte de Cassini montre uniquement une succession de martinets après cette confluence, au XIXe siècle, les manufactures étaient plus nombreuses en aval qu'en amont (voir les cartes suivantes) etc.

Donc le rôle hydraulique bénéfique du Réaumont, supérieur à celui du lac de Paladru était connu depuis longtemps et seule la Fure profite d'un tel système hydraulique. Ainsi dans le premier tiers du XIXe siècle, quand le meunier Carlet de Réaumont, en rehaussant son barrage, a accru ses éclusages, 26 usiniers de la Fure aval se sont plaint des conséquences sur les débits de la Fure et des gênes pour leur travail.

C'est là, où réside la particularité naturelle de la Fure et la raison majeure de son développement.

 

Fig : La spécificité de la vallée de la Fure est l'apparition précoce d'ateliers métallurgiques.

L'image montre le mode d'entraînement des soufflets dans une forge vers 1800.

Cette recherche a été faite dans le cadre de la construction, par AVIPAR, de maquettes animées de taillanderie

(exposition sur les Industries métallurgiques de la vallées de la Fure - 1999 à Charavines).

 

La Fure

La vallée de la Fure coule vers le sud où elle rejoint l'Isère.

La rivière est alimentée, en amont par la vidange du lac de Paladru, à mi-parcours par le Réaumont, lui même soutenu par de grosses sources placées dans le village éponyme.

Une autre particularité est l'étroitesse de la vallée proprement dite (parfois 50 mètres, ce qui entraina par manque de place la construction de bâtiments d'usine sur la rivière sinon, comme à Alivet, le détournement du lit naturel de la rivière. Certaines usines étaient même partiellement souterraines !). On parle de ce fait du vallon de la Fure (ce n'est plus le cas à l'aval à la traversée de la plaine alluviale de l'Isère). Parfois très encaissées, certaines parties sont restées, à cause de l'inaccessibilité, hors de tout développement ou tout du moins fut-il plus tardif. De petits seuils naturels existent : créant une dénivellation plus nette, ils furent colonisés très tôt par les ateliers, les forges et taillanderies en particulier.

L'ensemble est donc limité dans l'espace et très homogène. Toutefois on peut distinguer l'amont avant le Réaumont et l'aval où les débits de la Fure sont soutenus fortement par cet affluent.

Les voies de communications principales étaient transverses : voie fluviale constituée par l'Isère (voir l'archéologie des bateaux de l'Isère), chemin le long de l'Isère à l'aval, route, très ancienne, de Grenoble à Lyon à mi parcours, chemin de Chirens à Apprieu en amont.

 

Fig : La vallée de la Fure, avant 1800, outre les moulins à farine comportait de nombreux ateliers métallurgiques (forges, taillanderie, forges à acier - ou aciéries - et épéeries

La Fure à l'aval de la confluence avec le Réaumont (alimenté par de très grosses sources pérennes) était déjà la plus active.

 

 

Fig : A partir du début du XIXe siècle les grosses usines (soieries, papeteries, métallurgie) colonisèrent le fond du vallon. Elles s’installèrent à la place des vieilles forges montrées sur la carte précédente.

Ensuite à la fin du XIXe puis surtout après les années 1920, elles se délocalisèrent hors de ce sillon (moteurs à vapeur puis électriques)

 

La pré - industrialisation de cette vallée fut précoce et c'est une autre originalité de la vallée (voir le chronogramme des industries après).

Elle était orientée vers la métallurgie (d'abord à partir de minerais de fer d'origines diverses traités dans des bas- fourneaux locaux puis à partir du XVIe siècle, de gueuses de fonte transformées en acier dans les aciéries de l'époque, les forges à acier- transportées par bateaux depuis Goncellin, le port des mines de fer d'Allevard en amont de Grenoble).

A la fin du XVIIIe une grosse papeterie se développa sur le Réaumont. Ensuite dès la fin des années 1820 des usines de tissage, d'autres papeteries vinrent compléter le profil industriel voué à la métallurgie (cette dernière se re développa à partir des années 1850 en s'appuyant sur des processus plus modernes).

Toutes ces usines travaillaient avec des moteurs hydrauliques. La densité usinière était toutefois irrégulière. Faible à moyenne en amont de la confluence avec le Réaumont, elle était très forte à l'aval, spécialement à la traversée des agglomérations de Rives et de Tullins - Fures (voir le texte en tête de cette fiche). La vallée industrielle de la Fure est une des plus importants du Dauphiné.

 

 

Fig : Comme pour les autres vallées, ce chronogramme montre l'apparition, le développement et la fin des industries dans la Fure.

 

 

Fig : Le bassin versant de la Fure (en haut à droite) est alimenté par les eaux du lac de Paladru qui reçoit celles du Courbon (Montferrat) et du Surand (Valencogne) (en bas à gauche).

Si comme en 1856, la dépression atmosphérique touche toute cette région, la crue commence à Montferrat et à Valencogne

avec toutefois un laminage dans le lac de Paladru puis elle se faufile dans le vallon de la Fure avec de très forts débits.

 

 

BIBLIOGRAPHIE EN RELATION AVEC CES TRAVAUX

 

JEAN PIERRE MOYNE, JEAN FRANCOIS  PARENT, HENRI ROUGIER, ALAIN SCHRAMBACH Sous la direction de  MICHEL COLARDELLE, JEAN GUIBAL ET JEAN-FRANÇOIS PARENT avec le concours D’ERIC VERDEL

.La naissance d’une vallée industrielle en Dauphiné. La vallée de la Fure. Rapport intermédiaire de recherche. 1994.

.La naissance d’une vallée industrielle en Dauphiné. La vallée de la Fure. Rapport intermédiaire de recherche.  Mise à jour sur CD (sous Windows)     (6 MO de textes et 400 figures sur support papier)    2000/2003 (étant mis à jour régulièrement la date de parution se déplace ....)

Ce CD Rom sera déposé au chantier de fouilles archéologiques de Charavines (Isère), au Musée Dauphinois à Grenoble, aux Archives Départementales de l'Isère à Grenoble, à la Bibliothèque Municipale de Grenoble, au CNAM à Paris et à la BNF à Paris.

Le sommaire du "CD textes"est le suivant :

1-Géographie, environnement et hydrologie   A. SCHRAMBACH

Ce chapitre est complété par la lecture des fichiers 1856 (la grande crue de 1856) et etiage (étude des étiages sévères de la Fure)

2-Aménagements hydrauliques et industriels ; évolution de la vallée.

21-Etude générale, chronologique du développement industriel de la vallée J.P. MOYNE, J.F. PARENT, A. SCHRAMBACH

22-Les aménagements hydrauliques

221-Le canal usinier et l’axe hydraulique et énergétique des usines de la vallée de la Fure A.SCHRAMBACH

222-Les canaux dans la Fure : un réseau essentiel pour la vie économique de la vallée  A.  SCHRAMBACH

223-Des moteurs archaïques : les roues hydrauliques de la vallée de la Fure A.SCHRAMBACH

224-Des aménagements hydrauliques exceptionnels, les aqueducs de la vallée de la Fure A. SCHRAMBACH

225-Les archaïsmes hydrauliques vers 1940 dans la vallée de la Fure A. SCHRAMBACH

226-Une situation conflictuelle : la gestion de l’eau dans la vallée de la Fure du XIVe siècle à nos jours A. SCHRAMBACH

227-Les vieilles turbines hydrauliques des vallées de l’Ainan et de la Fure   A.  SCHRAMBACH

23-Aménagements industriels et évolution de la vallée

231-Des ateliers polyvalents, les moulins de la vallée de la Fure A. SCHRAMBACH

232-La création et l’évolution des sites usiniers dans la vallée de la Fure A. SCHRAMBACH

233-Evolution comparée de l’aménagement des différentes régions de la vallée de la  Fure A. SCHRAMBACH

234-Les industries métallurgiques et les techniques associées  A. SCHRAMBACH avec la participation de F. BATTUT

235-La papeterie Montgolfier au Guillermet   A. SCHRAMBACH avec la participation de L. FERRIERE

236-Les aménagements industriels entre Charavines et Bonpertuis    A. SCHRAMBACH

 

ANNEXES

Annexe 1 : L’environnement : géologie, hydrogéologie, climatologie, hydrologie et hydraulique fluviale A. SCHRAMBACH

Annexe 2 : Les aménagements hydrauliques. Les résultats de l’enquête. Les analyses techniques et historiques (BASE DE DONNEES) A. SCHRAMBACH

Annexe 3 : Description des réseaux hydrauliques d’après les résultats de l’enquête de 1993/94 A. SCHRAMBACH

Annexe 4 : Analyse technique et chronologique des réseaux hydrauliques et des usines de 1797 à 1900. Evolution. A. SCHRAMBACH

Annexe 5 : Les machines hydrauliques et les usines de 1865 à 1930 d’après les archives du Syndicat de la Fure A. SCHRAMBACH

Annexe 6 : Lexique des termes utilisés en hydraulique A. SCHRAMBACH

Annexe 7 : Conservation du Patrimoine. Enquête réalisée sur le terrain de mars 1993 à février 1995 par J.F. PARENT et A. SCHRAMBACH.  Repérage des sites, fiches descriptives des unités industrielles de la vallée de la Fure

 

*

Fig : Le canal des moulins à Fures comporte, à son aval, un aqueduc à voûtes en plein cintre (site F370).

D'après l'architecture il pourrait avoir été construit au XVIIIe siècle sinon avant.

Ouvrage coûteux construit sur un rebord de terrasse alluviale, il a pu être utilisé d'abord pour des forges.

Vers 1900 il y avait, sur et sous cet ouvrage, 7 roues hydrauliques de divers types

(en dessous en amont, de poitrine sous les voûtes et par-dessus en extrémité)

 

 

 

Fig : le même aqueduc à Fures et les petits ateliers (moulin, huilerie, scie) dépendant de l’énergie

fournie par les roues hydrauliques « de poitrine »

 

 

 

 

ETUDES

 

JEAN-PIERRE MOYNE, JEAN-FRANÇOIS PARENT, ALAIN SCHRAMBACH, sous la direction d’ERIC VERDEL.     Les traditions métallurgiques de la vallée de la Fure des origines à nos jours. Musée des Trois Vals-Lac de Paladru  1999

ALAIN  SCHRAMBACH   Le canal usinier et l'axe hydraulique et énergétique des usines de la vallée de la Fure. Résumé de la conférence donnée au Musée Dauphinois  novembre 1996

COLLECTIF   Charavines à travers le temps. Publié par la commune de Charavines. Editions Maury 1999

A. SCHRAMBACH "Les étiages sévères de la Fure" et "Les sources de Réaumont" Etudes hydrauliques et hydrologiques permettant de définir les rôles respectifs du lac de Paladru et de l'affluent Réaumont 2006

Dans le Monde Alpin et Rhodanien :

J.F. PARENT, A. SCHRAMBACH     La Fure, d'une énergie à l'autre.  Le Monde Alpin et Rhodanien 1996

Dans   Chroniques Rivoises :

Pour les Chroniques Rivoises - Revue d'Histoire en Dauphiné - (ARAMHIS) consulter sur INTERNET :

perso.wanadoo.fr/aramhis/

A fin 2007, il y a 44 numéros de parus

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A. SCHRAMBACH   Des aménagements hydrauliques exceptionnels, les aqueducs de la vallée de la Fure. Chroniques Rivoises mai 1997  n°23

A. SCHRAMBACH   Les canaux dans la Fure : un réseau essentiel pour la vie économique de la vallée.  Chroniques Rivoises novembre 1997  n°24

A. SCHRAMBACH   Des moteurs archaïques, les roues hydrauliques de la vallée de la Fure.Chroniques Rivoises mai 1998  n°25

A. SCHRAMBACH   Les vieilles turbines hydrauliques des vallées de l'Ainan et de la Fure. Chroniques Rivoises novembre 1998 n°26

A. SCHRAMBACH   Une situation conflictuelle : la gestion de l'eau dans la vallée de la Fure. Chroniques Rivoises mai 1999  n°27

LIONEL FERRIERE avec la participation de A. SCHRAMBACH La papeterie Vincent Montgolfier à Charavines  Chroniques Rivoises mai 2000 n°29

Roger CHABOUD, Alain SCHRAMBACH Les moulin de Réaumont Chroniques Rivoises novembre 2002 n°34

Lionel FERRIERE, Alain SCHRAMBACH La papeterie de Renage près Rives Chroniques Rivoises mai 2002 n°33

J.M. BLANC,  L. BLANC-COQUAND, R. CHABOUD, P. DERVAUX, R. DOUILLET, L. FERRIERE, A. SCHRAMBACH  La papeterie de Renage 1834-1982. Chroniques Rivoises Numéro spécial Novembre 2003

Autres études :

C. DARNAULT Rives, la mémoire du papier, histoire d'une papeterie dauphinoise. PUG Musée Dauphinois 2000

J.P. MOYNE Artisanat et industries dans la vallée de la Fure (54 pages) Dans   L’habitat fortifié de Colletière à Charavines dans son environnement (M. COLARDELLE et E. VERDEL, dir.) Rapport de synthèse novembre 1998

 

SIX ETUDES GLOBALES

La plus récente et globale  : SCHRAMBACH A. Petite histoire industrielle de la vallée de la Fure, ou la Fure au fil des siècles.

213 pages,  98 figures. 2010  Non édité 

* A.  SCHRAMBACH.  Vallée de la Fure. Les aménagements hydrauliques. Les résultats de l'enquête,

les analyses techniques et historiques des ateliers. 

1ère partie 110 pages, 116 figures , 2ème partie 108 pages 14 figures.   Non édité 1994-2006

* JEAN-PIERRE MOYNE, JEAN-FRANÇOIS PARENT, ALAIN SCHRAMBACH, sous la direction d’ERIC VERDEL.    

Les traditions métallurgiques de la vallée de la Fure des origines à nos jours. Musée des Trois Vals-Lac de Paladru  1999

* J.F. PARENT.  La Fure, une vallée singulière.  235 pages  Ed. La Pensée Sauvage 1999

* A. SCHRAMBACH.  La vallée de la Fure.  Conférence sur Power Point  Péage de Roussillon  11/2010

 

 

A consulter au Musée Dauphinois et à la Bibliothèque Municipale de Grenoble :

 

A. SCHRAMBACH Les roues hydrauliques, les turbines et les machines qu'elles entraînent. L'exemple de la vallée de la Fure. 1996 et 2007

 

 

Fig : La forge Mouret a été construite au XVIe siècle. En 1780, les artifices ont été transférés pour construire la "forge du haut" de Bonpertuis.

Le bâtiment a subsisté longtemps après. Les ruines ont été identifiées sur le terrain et l'image tient compte du plan de 1797 et de l'examen de ces ruines.

C'est une reconstitution hypothétique d'une forge qui produisait et travaillait l'acier rivois.

 

 

Fig : Une spécificité de la vallée de la Fure est la prise d'eau dite en  "L" (dénomination donnée par A. schrambach).

Ce type de prise est destiné - dans l'esprit de ses concepteurs - à favoriser l'usage de l'éclusage par stockage de l'eau.

Plus complexe à construire et donc plus coûteuse que la prise latérale habituelle, ce dispositif n'apporte aucun élément positif et est dangereux lors des crues.

Les canaux qui en sont équipés alimentaient fréquemment d'anciennes forges et taillanderies construites vers les années 1500 et 1600.

S'il y en a une douzaine dans la Fure, il existe une dans la vallée de l'Ainan (probablement ancienne), deux dans la Morge amont et une autre dans la haute Bourbre (des années 1880).

 

Fig : Cette évolution des moteurs hydrauliques à la taillanderie Bret montre le passage des roues hydrauliques mal étudiées de 1815 et d'avant (et de faible rendement),

aux roues de 1850 performantes, puis aux roues-turbines et enfin aux turbines sur chambre d'eau à la fin du XIXe siècle

 

Fig : Le site d'Alivet avant le XVIII ème siècle : le lit de la Fure est dans le thalweg et la maison forte est habitée. Des ateliers sont cités en ce lieu dès les années 1300.

 

 

Fig : Au cours des siècles, le seuil d'Alivet a été modifié.

Avant les grandes modifications faites durant la seconde moitié du XVIIIe siècle

(la Fure fut détournée artificiellement sur le versant rive gauche afin de libérer de la place pour les ateliers), la Fure coulait dans le thalweg,

 l'étang Blanchet n'existait pas et les petits ateliers (moulin, foulon, forges) étaient situés en tête du site.

Ensuite durant le XIXème siècle les ateliers s'installèrent vers le bas de la pente.

 

 

 


 

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FIN