VALLEE DE L'AINAN

(située à l'est du lac de Paladru)

Agglomérations de Chirens, Massieu, St-Geoire-en-Valdaine, St-Bueil, St-Sulpice, Merlas et Voissant

Version 2010

 

 

 

La plus grosse, et la plus belle usine de soieries, à Champet près de Saint-Geoire-en-Valdaine ....

 

Fig : L'usine de tissage de Champet (près de St-Geoire-en-Valdaine) comprend une structure verticale sans plafonds ni planchers,

reliant le sous sol aux parties supérieures du bâtiment. L'énergie fournie par les turbines était distribuée dans chaque étage

par des poulies et des courroies plates. Il s'agit du principe de l'usine moulin.

 

La vallée de l'Ainan est orientée vers le nord est : la rivière est drainée par le Guiers (issu du sud est) affluent du Rhone.

Assez large elle comporte au sud est des reliefs bien marqués avec un plateau intermédiaire occupé par les villages de St-Sixte, Merlas et Voissant (l'ancienne voie romaine l'empruntait). Ces hauteurs génèrent de nombreux écoulements soutenus par des sources.

Au nord ouest les reliefs plus plats sont secs et supportent St-Sulpice-des-Rivoires et St-Geoire-en-Valdaine exceptionnellement encadrée par trois ruisseaux.

Au centre le fond de vallée se divise en deux parties. L'amont avec Chirens, l'Arsenal (dont le nom est cité dès les années 1740), la Cote d'Ainan et St-Geoire-en-Valdaine, a une pente longitudinale très faible. Les étangs et les marais étaient nombreux. A l'aval de St-Geoire-en-Valdaine jusqu'au Guiers, la pente est beaucoup plus forte ce qui permet de générer aisément une énergie hydraulique. A l'extrême aval, le lit est placé au fond de gorges profondes d'ou la dénomination de Vaulserre. Le fond de vallée amont excepté (avec un voie longitudinale en rive gauche reliant Chirens à St-Geoire-en-Valdaine et autre transversale reliant Chirens à Voiron -vallée de la Morge- et à les Abrets près de la Haute Bourbre), la vallée resta, jusqu'aux années 1850-60, enclavée surtout à l'aval.

L'implantation et le développement des ateliers puis des usines mus par l'eau ont respecté ces contraintes. Peu d'ateliers en amont de St-Geoire-en-Valdaine puisque les zones plates ne permettent guère de créer une chute d'eau (les exceptions sont les seuils naturels séparant les entités humides, comme à Chirens, à l'Arsenal ou à la Cote d'Ainan), absence totale en rive gauche présentée comme "sèche" (sauf au débouché des ruisseaux dans le fond de vallée avec l'Ainan) et nombreux petits ateliers en rive droite sur et sous le plateau. Par contre la partie aval du fond de vallée fut au XIXe siècle le support d'usines importantes et nombreuses (essentiellement textiles - le val était dénommé la vallée de la soie-, une papeterie et des scieries). L'apparition à la fin du XIXe siècle d'énergies nouvelles bouleversa ce schéma.

La crue de l'Ainan du 6 juin 2002 a été étudiée par l'équipe.

 

Fig : Le chronogramme de l'artisanat puis des industries dans la vallée de l'Ainan permet de montrer les époques d'apparition

et de disparition de chaque type d'activité et de comparer cette région aux voisines.

 

Fig : Cette carte est à comparer avec la suivante. Au XVIIIe siècle et jusqu'à 1840, la répartition des moulins

(essentiellement à usage alimentaire et fondamentaux pour l'alimentation des habitants de la vallée) est guidée par la ressource en eau

(remarquer l'absence d'ateliers en rive gauche) et par la présence d'une population.

Les autres facteurs interviennent peu (en particulier le désenclavement : on vivait en autarcie). Les seules usines sont la sucrerie à St-Geoire-en-Valdaine,

le moulinage Veyre à St-Bueil et la tuilerie à Bavonne.

 

Fig : Cette carte présente la distribution dans la vallée des nouveaux ateliers (sucrerie, tuilerie, scierie, tallanderie)

et usines (tissage, papeterie) créés après 1850. Le rôle des facteurs environnementaux apparaît, modulé par des facteurs humains.

Les nouvelles usines et ateliers hydrauliques (c'est à dire mus par l'eau) se répartissent essentiellement le long du lit de l'Ainan

et un moindre titre en rive droite. La rive gauche comme au XVIIIe siècle est sous équipée

(même avec l'apparition des usines mues par d'autres moteurs que les roues hydrauliques et les turbines).

 

 

BIBLIOGRAPHIE EN RELATION AVEC CES TRAVAUX

 

* Dans  L’habitat fortifié de Colletière à Charavines dans son environnement (M. COLARDELLE et E. VERDEL, dir.) :

P.H. CHAVANIS  A. SCHRAMBACH  L’environnement hydraulique de la vallée de l’Ainan 1998 (8 pages + figures)

BASES DE DONNEES :

A. SCHRAMBACH  Artisanat et industrie dans la vallée de l’Ainan depuis le Moyen Age, 1998 (86 pages + figures)

A. SCHRAMBACH et E. VERDEL  Les moulins de la vallée de l'Ainan depuis le Moyen Age, 1999 (80 pages + figures)

ETUDE GENERALE :

A. SCHRAMBACH Corrélation entre le nombre de moulins à blé et le nombre d'habitants (essai) 2004 non publié

ANALYSE CHRONOLOGIQUE :

A. SCHRAMBACH et E. VERDEL  Aspects de la vie économique dans le val d'Ainan depuis le Moyen Age , décembre 2000 (36 pages + figures)

* Dans   Chroniques Rivoises :

A. SCHRAMBACH, Histoire industrielle des vallées : les vieilles turbines hydrauliques des vallées de l’Ainan et de la Fure, 8 pages, n°26 novembre 1998

A. SCHRAMBACH et S. BERTHIER,  L’usine de tissage Veyre à Saint-Bueil dans la vallée de l’Ainan, 6 pages, n°28 novembre 1999

A. SCHRAMBACH et E. VERDEL, La longue histoire des moulins dans la vallée de l’Ainan, 1ère partie, 8 pages, n°29 mai 2000

A. SCHRAMBACH et E. VERDEL, La longue histoire des moulins dans la vallée de l’Ainan, 2 ème partie, à paraître en novembre 2000  n°30

A. SCHRAMBACH et P.H. CHAVANIS , Les industries de la vallée de l’Ainan, 2001

Colloque :

A. SCHRAMBACH     Les usines de la vallée de l’Ainan, "la travailleuse". Colloque de l’APALAF du 20 août 2000 à Saint-Geoire-en-Valdaine

Bulletin communal de Massieu

A. Schrambach L'étang de La Vora 2003

 

 

Fig : La taillanderie Bologne (située dans St-Geoire-en Valdaine sur le Verderet) a été construite à la fin du XIXe siècle

sur le massif de fondation du vieux moulin banal des comtes de Clermont. Il s'agissait alors, dans la vallée de l’Ainan, de l'un des rares moulins à utiliser

une roue hydraulique à axe horizontal. Plus tard (fin XIXe – début XXe siècle), la taillanderie fabriquait des socs de charrue.

 

Fig : Comme dans les autres vallées, l'Ainan comporte des seuils alimentant des prises d'eau de canaux usiniers.

L'un d'eux (au site A180) construit au début du XIXème siècle montre encore des pieux verticaux et des poutres horizontales d'origine,

noyés dans un béton cyclopéen mis en place, ultérieurement au XIXe siècle, par l'usine de tissage Veyre pour conforter l'ouvrage.

Il a résisté à la crue du 6 juin 2002. Par contre celui du moulin Berthier (A165) n'a résisté, ni à celle de mars 1934, ni à celle de 2002.

 

 


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FIN